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 But devil that won't be me {Lucifer}

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Ϟ Âge : 35 ans
Ϟ Statut de sang : Non-maj
Ϟ Emploi - Études : Ministre de la défense et de l’armée & Héritier du Groupe Vauxs
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Lucifer Vauxs

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MessageSujet: But devil that won't be me {Lucifer}   But devil that won't be me {Lucifer} EmptyMar 1 Nov - 13:26

Veritaserum
Tell me who you are
Pseudo : Wiise Âge : 23 y.o Pays : France Crédits : Shiya Comment nous as tu trouvé ? What a Face Un dernier mot : Choucroute
Nom & Prénom(s) : Lucifer-Gabriel pour être exact concernant son prénom qui est en réalité composé. Sa mère, grande passionnée de religion, lui a donné un prénom composé des deux anges qu’elle admirait le plus. Mais ce n’est pas tout, Lucifer possède également le prénom de ses deux grands-pères, Charles et Uriel. Cependant dans la vie courante, il est uniquement appelé Lucifer, aussi original cela soit. Âge & date de naissance : Âgé aujourd’hui de trente-cinq ans, il est né un douze mai, un beau jour de printemps, par une journée ensoleillée. Lieu de naissance & nationalité : Canadien jusqu’au fond de ses tripes,  Lucifer est né à Vancouver, lors d’un voyage d’affaire de ses parents. Statut de sang : Non-maj, pas une once de magie ne traverse les méandres de sa famille. Situation familiale : Bien que sa famille soit souvent un sujet sensible, il est encore bien entouré. Enfant unique, il ne possède plus que son père, auquel il ne parle absolument plus depuis plusieurs années, si ce n’est en de très rares occasions lorsqu’il est obligé. Sa mère s’est suicidée alors qu’il n’avait que huit ans et aujourd’hui encore il la regrette. Mais au delà de ça, il possède encore ses quatre grands-parents et une ribambelle d’oncles, tantes, cousins et cousines. La famille Vauxs est assez nombreuse, bien que ce soit lui l’héritier du groupe d’entreprises familiales. Situation financière : Issue d’une famille du milieu aristocratique depuis le dix-huitième siècle, Lucifer n’a jamais manqué de rien, bien au contraire. Sa famille est connue pour être une des plus riches du pays et plus largement une des grosses fortunes mondiales. Situation amoureuse : Officiellement célibataire et qualifié souvent de gendre idéal. Officieusement, Lucifer est en couple et fou amoureux d’un certain Lucian Wolfe. Orientation sexuelle : Bisexuel. Les corps plus rudes des hommes et plus doux des femmes. Bien que sa préférence aille probablement aux hommes. Cependant, officiellement il n'est qu'hétérosexuel, sachant que certains penchant sont encore bien mal acceptés, surtout dans son milieu politique. Métiers &/ou études : Ministre de la défense et de l'armée, hériter du groupe d'entreprises Vauxs. Groupe : Le gouvernement



Petit test de personnalités sous forme de jauges en pourcentage, histoire d'avoir un aperçu plus global de votre personnage. Pour remplir une jauge il vous suffit de modifier la valeur (noté 0 juste après value) comme vous le souhaitez, de dix en dix, ainsi que le pourcentage noté à la suite. Si en dessous de 20% ou au dessus de 80% merci de justifier le pourquoi dans la partie explications un peu plus bas.
Petit exemple pour illustrer : Un personnage ayant 10 en pragmatisme sera un grand rêveur alors qu'au contraire un personnage ayant 80 sera bien plus terre à terre et réaliste dans ses décisions et avis.
Moralité
60%
Pragmatisme
80%
Sociabilité
90%
Combativité
60%
Ambition
80%

Explications éventuelles : Sociabilité : Lucifer a cette éloquence et ce bagout qu'il fait qu'il est en mesure de briser la glace avec n'importe qui n'importe quand, dans n'importe quelle situation. À l'aise dans la bonne société comme dans les bas fonds de cette dernière, sa sociabilité lui permet de s'adapter à n'importe quel environnement, sachant abordé tout types d'interlocuteurs de la bonne façon. Une adaptabilité qui lui vient sans nul doute de ses antécédents familiaux.

(Les jauges suivantes sont facultatives. Vous pouvez en remplir seulement certaines, toutes, ou au contraire aucune.)
Manipulation
70%
Sociopathie
10%
Sang froid
40%
Altruisme
80%
Loyauté
80%
Sensibilité
60%
Empathie
80%

Caractère : À l’écoute, accessible, dévergondé, charismatique, fier, manipulateur, ambitieux, charmant, galant, bien élevé, joueur, diplomate, éloquent, impatient, ponctuel, déterminé, tenace, rancunier, sociable, leadership prononcé, provocateur, perfectionniste, altruiste, passionné, opportuniste, pragmatique, fidèle, rancunier, revanchard, confiant, sur de lui (seulement milieu professionnel), modeste, protecteur, dominateur, calculateur.


More of you

• Une éducation d’excellence. Les meilleures écoles privées du pays, avant de finir par être admis à Harvard pour ses études supérieures. Des facilités pour de nombreuses disciplines, notamment les langues étrangères, une mémoire extraordinaire et une capacité d’analyse rapide et très développée. Il parle d’ailleurs quatre langues couramment : l’anglais, le français, l’espagnol et le russe, ce qui est un atout de choix au vu de sa carrière. Lucifer n’est peut-être pas un génie au sens scientifique du terme, pourtant, c’est la réussite voire la perfection qui régissent ses années d’études.

• Possède une pratique parfaite de l’étiquette et des codes dans la haute société. Issu d’une famille aristocratique, les Vauxs, Lucifer a appris très jeune à évoluer dans les cercles de l’élite. Il sait comment se vêtir suivant l’événement et le contexte, avec quel couverts manger quel plat, les façon de saluer suivant de nombreuses cultures et titres de noblesse, comment déguster réellement un bon vin ou encore danser la valse ou toute autre danse de salon.

• C’est entre quinze et seize ans que Lucifer fera ses premières expériences sexuelles et amoureuses. Femmes comme hommes, les deux lui plaisent, les deux l’intrigues et il ne veut pas choisir. Cependant, ses conquêtes sont la plupart du temps plus âgées que lui, influencées par sa grande maturité pour son jeune âge mais aussi son apparence soignée et adulte. Bien que cela ne soit plus vrai aujourd’hui, il a souvent fait plus vieux que son âge.

• Toujours très élégant, même dans la sphère privé, Lucifer prend grand soin de son apparence et de sa façon de se vêtir. La plupart de ses costumes et vêtements sont fait sur mesure. Il sélectionne avec soin ses marques et ses tenues suivant les apparences officielles. Sa collection de montres, de chaussures ou de cravates n’a rien à envier aux plus grands dressings de créateurs.  Sans parler de sa salle de bain, dans laquelle s’aligne de nombreux produits, crèmes ou parfums. Certains peuvent trouver cela particulièrement féminin, mais Lucifer s’en fiche, il sait aussi que c’est ça qui fait la différence,  son apparence toujours remarquée et connue pour être irréprochable.

• A appris le piano dès l’âge de cinq ans, passage obligé de tout membre de la famille Vauxs, l’apprentissage d’un instrument. Mais ce que personne ne sait, si ce n’est son professeur de musique de l’époque et probablement les membres de son personnel actuel qui ont dû le surprendre, c’est que Lucifer chante également particulièrement bien. Un talent qu’il garde pour lui seul mais qui est pourtant bien présent.

• Ayant toujours eu du personnel de maison depuis son plus jeune âge, Lucifer ne sait absolument pas cuisiner, repasser, faire correctement un lit ou encore quel produit utiliser pour laver quoi. Il n’a jamais cherché à apprendre mais pourtant aujourd’hui, c’est une chose dont il évite de parler, ayant l’impression d’être un adulte complètement assisté, ce qui n’est pas totalement faux, en soit.

• Devenu sportif à son adolescence, histoire d’évacuer trop de rage et colère, il n’a pas cessé depuis de s’entretenir par le sport. Du jogging le matin en passant par un peu de musculation, tennis ou basket avec son service de sécurité, il est devenu ne peut plus s’en passer. Un besoin d’évacuer la pression et de se vider l’esprit que le sport comble très bien.

• Casse-cou dans l’âme, Lucifer a ce désir d’adrénaline et de dangerosité omniprésent, quitte à faire enrager son service de sécurité ou à inquiéter Lucian. Conduite trop vite le w-e ou quelques soirées dans sa voiture de sport favorite, saut en parachute, escalade, ski hors piste, il risque sa vie très souvent mais c’est plus fort que lui, il est devenu littéralement accro à l’adrénaline, tranchant franchement avec son poste très bureaucratique.

• Les voyages, c’est une réelle passion pour lui. Cependant Lucifer n’aime pas juste aller dans les grandes villes au milieu de la foule et des monuments. Bien que cela lui plaise grandement ce qu’il préfère le plus, ce sont les voyages insolites. Les montagnes au tibet, un chalet caché au milieu des forets en Alaska, une île perdu le long des cotes de l’Italie, voilà ce qui lui plait le plus. Les endroits loin de tout, presque encore sauvage, dépourvu de trop de tourisme et d’industrialisation.

• Forte tendance à l’alcoolisme, parfois il suffit d’une situation trop stressante, trop difficile, trop tendu et suscitant colère ou ressentiment pour que Lucifer se laisse aller à boire trop, beaucoup trop. Il ne lui en fait pas beaucoup pour qu’il sombre complètement annihilé par ce vice dévorant.

• Bien que son corps soit dépourvu de toutes marques, Lucifer s’est fait faire un tatouage. Un petit tatouage. Un D majuscule, stylisé dans une écriture gothique, sur les côtes, côté gauche, en souvenir de sa mère. Une marque indélébile pour rappeler que malgré tout, elle aura toujours une place dans sa vie, elle sera toujours là, quoi qu’il arrive, quoi qu’il fasse, même si le souvenir de son visage semble trop lointain.

• Chez lui, aucune photo de sa famille, ou presque. Seul dans le salon, trône un portrait de sa mère en revenant de la maternité, Lucifer dans les bras. C’est la seule et unique photo familiale dans toute sa demeure. Sa famille, même s’il en apprécie une partie, est un sujet sensible chez lui. Bien qu’il porte toujours au majeur droit, la chevalière familiale, au blason des Vauxs.

• Sais parfaitement bien monter à cheval depuis tout jeune, le polo étant un des sports familiaux avec le football canadien. Du coup, bien que ne montant pratiquement pas hors de ces occasions, lors des grands rassemblement Vauxs, Lucifer est capitaine d’équipe et joue au polo avec ses multiples cousins et oncles.

• Son téléphone ne le quitte que rarement, aimant être au courant de tout en temps et en heure. Il faut dire qu’il est très souvent contacté et ne veut pas râter un appel professionnel important. Alors il a dû mal à laisser son téléphone de côté, même lorsqu’il ferait mieux de lâcher prise.

• Son péché mignon est sans nul doute le chocolat. C’est probablement cliché mais il ne peut pas y résister. Sans se qualifier de gourmand, bien qu’il apprécie la bonne nourriture, il n’est pas non plus un grand adepte des repas interminables, cependant le chocolat défis toutes les règles. Que cela soit dans un dessert ou simplement en tablette le soir devant un bon film, c’est son petit moment de réconfort, une douceur sucrée dont il raffole.

• Grand adepte d’art, tenant cela de sa mère, Lucifer aime l’art principalement visuel sous toutes ses formes. Sa demeure est d’ailleurs parsemée de multiples œuvres d’art, allant de la peinture à la sculpture. Il aime également aller voir des expositions ou être invité à des vernissages. Il s’implique grandement dans l’art pour tous, finançant artiste et musée comme œuvre caritative. Une des choses en laquelle il croit profondément, l’accès à la culture.



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Lucifer Vauxs

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MessageSujet: Re: But devil that won't be me {Lucifer}   But devil that won't be me {Lucifer} EmptyMar 20 Déc - 22:35

For that devious dance between you and me devil
Not a dream anymore


Tu es de ceux nés avec une cuillère en or dans la bouche, un destin de roi, un nom de prince, une fortune de sultan. Tout pour réussir, tout pour devenir un grand homme. Tout pour être admiré et triompher. Tout pour afficher aux yeux du monde, un bonheur palpable et une vie parfaite. Pourtant la réalité s’est trouvée bien moins lumineuse, bien plus sombre. Marquée de coups, de violence, de secrets et de sourires hypocrites.
Jusqu’à tes huit ans, tout était simple, tout était parfait. Enfant unique de deux parents aimants, un manoir familial immense, de multiples activités pour développer aussi bien ta logique que ta créativité, tu t’épanouis comme n’importe quel enfant, dans un cercle pourtant restreint et une élite de la société. Une famille nombreuse, aux traditions bien ancrées, aux repas interminables, aux longs dimanches dans une immense demeure de campagne où tu passes ton temps à jouer avec tes cousins. Tu es insouciant, peut être trop, mais au vu de ton jeune âge, comment ne pas l’être ? Tu grandis bien loin des réalités de la vie, des difficultés de cette dernière. Tu es dans une bulle. Une bulle de bonheur et d’opulente richesse. Une bulle dorée qui pour toi te semble pourtant être la normalité.
Jusqu’à ce jour sombre. Jusqu’à ce jour qui bouleversera à jamais ta vie. Jusqu’à ce jour, où alors que tu n’as que huit ans, tu découvres le corps inanimé de ta mère, gisant dans la baignoire.


Fraichement rentré de l’école, tu n’as qu’une hâte, retrouver ta mère, lui raconter ta journée et lui offrir ce dessin de ta famille que tu t’es tant appliqué à faire. Mais la scène qui se dessine devant tes yeux, alors que tu rentres dans la salle de bains de sa chambre, reste a jamais gravé dans ta mémoire. Tu t’adresses à elle, mais elle ne bouge pas. Tu essayes de secouer son bras mais retire immédiatement ta main en sentant la fraicheur inhabituelle de sa peau. Tu paniques, tu essayes de la réveiller en criant presque « Maman ! Maman ! Diane ! » Tu en viens à essayer même son prénom, pour l’interpeller, mais elle ne bouge pas. Ton cœur s’emporte dans ta poitrine, tu sais que quelque chose ne va pas, mais du haut de tes huit ans, tu ne réalises pas encore que tu te trouves face à cadavre de ta mère. Alors tu cours à travers le manoir familial, à la recherche de ta gouvernante, que tu interpelles haletant en lui signalant que quelque chose ne va pas. Elle t’écoute, fronce les sourcils et te suit à l’étage. Mais sa réaction, les larmes et la crise d’hystérie qui font trembler tout son corps dans un spasme de tristesse et de choc, tu comprends que ce n’est pas bon signe. Elle te hurle presque d’aller dans ta chambre, tu veux lui demander si ta mère va bien, tu ouvres la bouche mais elle renchérit, en te tirant fermement par le bras jusqu’au couloir, fermant derrière vous la porte, en toute hâte. Alors tu pars en courant, apeuré, effrayé, pleins de questions et d’incompréhension. Mais lorsque tu entends la voix de ton père, avec d’autres hommes, lorsque tu entends les pas contre le tapis couvrant les escaliers de bois sombre, tu glisses la tête à l’extérieur de ta chambre. Tu vois ton père, dans le couloir, adossé contre le mur, les mains sur son visage. Ton cœur se serre alors tu t’approches. « Papa ? » Oses-tu demander, de ta voix fluette d’enfant. Mais sa seule réponse est son geste, il te prend dans ses bras, il te serre fort, peut être trop, tout en pleurant. Ton regard clair glisse à travers la porte ouverte de la chambre pour voir deux hommes remonter un sac plastique noir sur le visage de ta mère. Tu sais, au fond de toi. Tu as aperçu des films, tu as entendu parler de la mort et lorsque ton père te retient alors que tu veux aller la voir, au fond de toi, tu sais. Mais tu hurles, tu es dans le déni, le déni de la situation, le déni de sa mort. Non, elle ne peut pas t’abandonner, elle n’en a pas le droit. Abandonné, ce mot résonnera dans ta tête toute ta vie, même encore aujourd’hui. La peur de l’abandon, la crainte de perdre à nouveau.


Les années qui suivent s’assombrissent peu à peu. Tu essayes d’oublier, tu essayes de comprendre et pourtant, malgré ta jeunesse, tu as cette tristesse qui te colle à la peau. Cette nostalgie de celle que tu viens de perdre. Tu te renfermes sur toi-même, ne sortant que pour tes activités, étant plus en retrait à l’école bien qu’encore excellent en matière de résultat. Tu veux te rapprocher de ton père, tu veux qu’il s’occupe de toi, tu veux te blottir contre lui et sentir qu’il est toujours là, qu’il ne va nulle part. Tu veux lui montrer qu’il ne doit pas t’abandonner lui, qu’il doit rester, qu’il ne peut pas faire comme ta mère. Alors tu lui ramènes des bonnes notes, tu t’appliques encore davantage, tu excelles au piano, tout pour susciter encore et toujours sa fierté, tout pour lui prouver que tu es un fils digne de lui et qu’il ne doit pas partir, jamais.
Mais il n’est pas là comme tu le voudrais. Souvent en déplacement, souvent à son travail, tu ne le vois que peu, bien moins qu’avant. Tu demandes souvent, à ta gouvernante « Il est où papa ? » Elle te sourit tristement, en prétextant que c’est un homme très important et qu’il est occupé. Comme si elle essaye de renforcer ta fierté d’être son fils. Mais toi ce n’est pas ça que tu veux. Tu veux plus, tu le veux lui, pas juste le nom que tu portes. Les rares fois où il est présent tu te jettes dans ses bras, dans un espoir d’affection et d’amour. Toi le gamin qui a toujours voulu faire la fierté de ses parents, le regard rieur et le visage d’ange. Mais tout se brise lorsque tu comprends qu’il est ivre, ou en tout cas qu’il n’est pas lui-même. Lorsque tu sens cette forte odeur d’alcool qui s’échappe de ses lèvres alors qu’il te repousse. Il prétexte que tu lui rappelles ta mère, que tu lui rappelles-elle. Alors il te chasse, il dit qu’il ne veut pas te voir, il te hurle de monter dans ta chambre, mais tu restes camper sur tes pieds, debout devant lui, le regard implorant. L’alcool le fait délirer, le rend hargneux et agressif, alors il te brutalise, une fois deux fois. Sa poigne se serre sur tes bras frêles. Les coups partent et tu t’enfuis en courant, pour aller simplement pleurer dans ta chambre. Tu es plus seul que jamais.


Ton père te fait comprendre que tout est ta faute. Que tu n’étais pas suffisant à ta mère pour qu’elle reste, que tu n’es pas digne d’être un Vauxs, que tu ne seras jamais rien. L’alcool parle, mais pour un jeune garçon de douze ans, même le mensonge alcoolisé semble être une vérité qui fait bien trop mal. Alors tu essayes de redoubler d’efforts. Tu te perds dans tes devoirs, tu t’enfermes dans un monde de perfection exigeante juste pour lui prouver que si, tu es digne d’être un Vauxs, tu es digne d’avoir ta chance et ta place. Cette place que désespérément tu essayes de trouver.
Ton père n’est qu’un monstre. Plus tu grandis, plus tu réalises. Tes résultats scolaires pâtissent de la violence, de la rage de cet être abjecte qui ne fait que réveiller en toi plus de tristesse et de colère alors que tu encaisses, le mieux possible ses coups. Tu deviens plus agressif, plus bagarreur mais surtout, plus tenace. Tes quatorze ans passés, tu commences à tenir tête à ce père trop souvent ivre. Tu lui tiens tête jusqu’à ce que ses poings s’abattent sur toi. Jusqu’à ce que la rage le consume totalement au point que tu n’es qu’une chose à faire, serrer les dents, avant de regagner ta chambre en boitant, ou encore te tenant les cotes. Tu fuis simplement du regard les traces violacées sur ton corps. Au manoir Vauxs, personne n’ose rien dire, le personnel ferme les yeux parce qu’Auguste est la toute-puissance. Le montre au monde entre les mains, qui peut vous détruire comme vous élever au plus haut. À l’école, personne ne dit rien non plus. Ta jeunesse dorée, ton nom, la réputation de ta famille et de tes grands-parents paternels fait qu’aucun scandale ne peut être dévoilé facilement. Parce que la personne responsable de crier haut et fort la vérité risquerait trop. Bien trop.


Tes quinze ans fraichement fêtés, tu pars vivre chez tes grands-parents paternel, pour fuir la violence des coups et la haine des paroles inconscientes. Tu te doutes qu’ils l’ont appris, tu ne sais juste pas comment, mais tu le sauras en grandissant, chez les Vauxs, rien n’est dit à haute voix, mais tout se sait, ou en tout cas fini par se savoir.
Tu reprends peu à peu ta vie en main, ton corps retrouve des couleurs et ton visage une esquisse de sourire. Tes résultats scolaires remontent et tu commences à constater que tu plais, que beaucoup t’approchent dans l’espoir d’être plus que tes amis. Des filles d’abord, des garçons ensuite. Tu te veux curieux, tu te veux désireux de découvrir et plus que tout, d’être aimé. Alors tu t’abandonnes dans les bras des uns et des autres. Tu offres ton corps sans te poser de questions, juste pour quelques heures de bonheurs, juste pour quelques heures d’amours. C’est ce que tu cherches, par-dessus tout. Tu prends de l’assurance, de la confiance en toi, tu joues, tu provoques, tu forges ton expérience en même temps que tu prépares ta carrière par tes résultats scolaires.


La nuit est tombée depuis quelques heures alors que, pratiquement seul chez tes grands-parents, dans leur immense demeure au style victorien, tu profites de la présence de ton petit-ami du moment. Ta première relation plus ou moins sérieuse, au vu de ton âge. Sur le grand canapé de cuir, corps contre corps, peau contre peau, vous vous laissez emporter par la passion de l’instant et de vos lèvres brûlantes qui n’arrivent pas à se détacher. Tes grands-parents sont partis pour quelques jours, pas de personnel car rentrés chez eux, seulement quelques agents de sécurités, à l’extérieur, surveillant la demeure. Vous êtes seuls. Seuls avec votre amour juvénile et votre désir de passion. Les vêtements s’enlèvent, atterrissent sur le sol, jusqu’à ce qu’à moitié nu, tu redresses la tête après avoir entendu des pas pénétrer dans la pièce. Ton père se tient sur le seuil de la porte et tu peux lire dans son regard, même à quelques mètres, la haine et la colère au fond de ses yeux clairs. Une rage dévorante qui ne demande qu’à sortir alors qu’il se dirige vers toi d’un pas pressé en te criant des paroles injurieuses. Il chasse ton petit-ami, Alex, de quelques paroles et continu de hurler. Mais tu lui tiens tête. Jeune homme déjà bien forcé, à la musculature dessinée et à l’air confiant. Tu ne veux plus avoir peur, tu ne veux plus le laisser avoir cette emprise sur toi. Tu ne veux plus t’écraser devant sa colère. Un coup part, coup que tu lui rends, sachant pourtant au fond de toi que ce seul geste causera ta perte. Encore aujourd’hui, tu es incapable de te souvenir de toute la scène, déroulée bien trop vite. Tu te souviens juste de la douleur du coup, de tes jambes qui ne te porte plus, de l’odeur du sang et de ta tête heurtant violemment le sol. Tu te souviens de ta vision qui se floute alors que ton père hurle ton prénom, ton deuxième prénom, le seul qu’il utilise, en venant s’agenouiller devant toi. « Gabriel ! Gabriel ! » Mais tu n’es plus là. Non tu es loin, bien loin, sombrant dans l’inconscience.
Tu te réveilles trois jours plus tard à l’hôpital, une vive douleur à la tête. Les médecins t’expliquent que tu es tombé sur les accessoires de la cheminée, que tu t’es fendu le crâne, qu’ils t’ont opéré mais que tu vas bien. Tu encaisses le coup, en encaisse les informations. On te fait clairement comprendre que tu as eu de la chance, que tu aurais pu succomber là, sur le tapis du salon, gisant dans ton propre sang. Seul de nouveau, tu effleures ta cicatrice du bout des doigts avant de fondre en larmes. Tu n’es rien. Tu n’es plus rien pour ce père qui aurait pu te tuer.


Tu te décides à fuir, à partir vers de nouveaux horizons et un nouveau départ. Pour faire le point et revenir en adulte responsable et autonome. Pour être capable de tenir tête à ce père trop violent et trop destructeur. Tes grands-parents t’aidant pour une partie des démarches, tu es accepté à Harvard aux Etats-Unis, pour des études d’économie et de politique. Université de renom qui forgera les prémices de ta carrière et ton identité. Université dans laquelle tu te distingues et tu fais tes preuves, acquérant rapidement une très bonne réputation et une certaine popularité. C’est lors de ton tout premier bal de fin d’années que tu rencontres d’ailleurs celle qui avait tout pour être la femme idéale, Alice. Celle que tu te voyais déjà présenter à ta famille. Celle avec laquelle, la fin de tes études approchante, tu te vois parfaitement créer quelque chose, une vie à deux, une vie épanouie. Tu as la sensation de renaître, de respirer loin de la douleur de ton enfance et de ta vie à Ottawa et plus largement au Canada. Tu as l’impression d’être enfin celui que tu aurais dû être depuis toujours. Celui que ta mère voulait que tu sois. Elle est elle-même de bonne famille, Texane, aux traditions bien ancrées. Une chevelure blonde, un air angélique, une intelligence développée. Elle veut faire du droit, elle est brillante, elle a tout pour plaire et lorsque tu la regardes, c’est avec des yeux admiratifs. Elle fait de toi l’homme, l’adulte.
Jusqu’à ce jour de remise des diplômes, jusqu’à ce jour où tu dois décider de ton futur, ce jour où ton diplôme en main, près à retourner voir ta famille quelque temps pour fêter ça, tu la rejoint dans sa chambre pour profiter encore quelques heures d’elle, de sa présence, de son odeur. Mais lorsque tu pénètres dans sa chambre, le sourire aux lèvres, l’air rieur et heureux, elle n’est pas là. Elle n’est plus là. Un mot à ton attention trône simplement sur son lit dont les draps ont été retirés. Assis au bord du lit, tu laisses tomber sur le sol la lettre terminée de lire. Ton visage se décompose et tu te surprends à retenir tes larmes. Un bonheur brisé, un bonheur effacé. Des obligations, une opportunité qu’elle ne peut pas louper. L’opportunité de sa vie mais à l’autre bout du monde. Elle s’excuse, t’explique qu’elle n’avait pas la force de te faire ses adieux. Qu’elle ne t’oubliera jamais. Mais seul un goût amer demeure dans ta bouche.
Tes grands-parents viennent te récupérer avec leur jet privé t’accueillant avec sourires et chaleur. Ton père n’est pas là et tu ne veux plus de lui. Six ans que vous ne vous êtes plus parlé, six ans que tu l’ignores, que pour toi, il n’existe plus dans ta vie. Tu rentres au Canada le cœur lourd, les rêves d’amour brisé, tout à reconstruire, mais un avenir professionnel brillant. Maigre consolation.


Nouvelle vie. Du haut de tes vingt-trois ans, fraichement revenu au pays, une maison achetée avec ta colossale fortune, tu te veux indépendant et autonome. Tu veux gravir les échelons par toi-même et refuse catégoriquement l’aide de tes grands-parents pour trouver du travail. Alors en cherchant, prospectant, à droite à gauche, tu finis par trouver. Tu te doutes que parfois, ton nom joue en ta faveur, mais ce que tu souhaites plus que tout, c’est faire tes preuves. Tu commences petit, mais pas trop, un poste de conseiller municipal à Ottawa, pendant quatre ans, pour ensuite être porte parole du parti centriste avant de finir porte parole du gouvernement, au moment de l’épidémie. Ton père profite aussi de ce nouveau poste pour revenir envahir ta vie. Un nouvel échange houleux, quelques coups que tu lui rends bien vite. Tu es un homme désormais. Un homme à la silhouette athlétique et forte. Un homme capable de se défendre et qui ne compte pas se laisser faire. Du haut de tes trente ans, tu comptes bien lui tenir tête. Mais les paroles elles, blessent parfois plus que les mots et il faut croire que ton père sait où appuyer, sait quoi dire. Alors tu as des passages à vide, tu te mets à boire, d’abord peu, finissant ivre seulement rarement, mais plus le temps passe, plus lorsque ton père se fait insistant, tu n’arrives pas à trouver une autre échappatoire que la boisson. C’est pitoyable et tu le sais, mais dans ta solitude, malgré des amis, malgré des relations, tu ne peux parler de ça à personne. C’est trop personnel, trop privé, ton inavouable. Ton passé, tu veux qu’il reste loin, même si ton père arrive à faire ressurgir bien trop vite. Tu sais qu’il a développé un besoin de te faire du mal, t’en voulant surement encore pour le suicide de ta mère dont tu n’es pourtant pas responsable. Mais se remettre en question n’a jamais été dans ses points forts. Alors lorsqu’il vient te voir, tu accuses le coup, tu le chasses, vous vous disputez et il part pour quelque temps, pour quelques mois. Tu préfères l’oublier, tu te re concentres alors sur ta carrière, la seule chose qui importe réellement à tes yeux.


Lorsque la crise à exploser, tu étais déjà au gouvernement. Tu as dû agir en conséquence. Tu as vu la panique, tu as vu la désillusion, tu as vu les rêves se briser et les craintes grandir. Tu as vu la décadence et le début de l’état d’urgence. Tu as aussi vu une opportunité. Jamais tu n’aurais cru prendre une esclave lorsque les sorciers ont été mis en vente comme du bétail. Non définitivement, tu ne te pensais pas capable de ça, pourtant, lorsque tu l’as vu en vente, cette jolie brune que tu connaissais par vos échanges houleux au ministère de ton parrain, ministre de la Défense avant toi, tu ne peux résister au désir de l’acheter pour une bouchée de pain. Partagé entre plusieurs pensées contradictoires, l’envie de la sauver d’un futur maître cruel, la curiosité d’un tel rapport, de tels échanges, mais aussi le challenge personnel et inavoué de pouvoir la dresser, la faire te respecter et t’être dévoué. Tu n’aspires pas à la faire souffrir, tu ne pourrais pas la frapper en toute impunité comme ton père a pu le faire lorsque tu étais plus jeune. Tu veux juste la façonner à ton image, pour qu’elle corresponde encore et toujours plus à tes désirs. Comme une distraction au milieu de ta vie personnelle souvent insipide et insatisfaisante. Votre relation est d’abord houleuse, elle te résiste, crache, vocifère paroles et insultes. Tu n’as pas le droit de la réduire en esclavage, tu n’es rien, elle ne sera jamais tienne, voilà ce qu’elle te hurle. Mais bien vite les choses changent.
Toi qui n’es pourtant pas un grand patient, tu te veux bien calme, peut être trop, mais cette patience paye. Au fil des mois et maintenant des années, elle cède. Tu partages son lit à de nombreuses reprises, tu évacues tes frustrations et ta solitude, profite de l’avoir à ta disposition sans aucune gêne. Elle est tienne, dévouée, obéissante bien que parfois provoquante. Elle a ce piquant qui te satisfait, qui te fait la garder. Elle est cet atout que tu caches dans ta manche, cette botte secrète que tu peux sortir à tout instant. Elle n’est là que pour te satisfaire. Colères, tristesses, solitude, frustration, elle est là pour chacune de tes humeurs. Selon ton bon plaisir.


Tes trente-cinq ans approchants, tu réussis à intégrer le staff de campagne du Premier ministre actuel. Tu es promis à un bel avenir, à un beau poste, il t’exprime son désir de te nommer au gouvernement. Ce gouvernement en pleine crise. Mais tu veux participer, tu veux apporter ta pierre à l’édifice et montrer que tu en es capable. Tu étais pourtant plus accès économie à Harvard, mais c’est bel et bien à la défense et à l’armée que tu finis par être nommé. Le Premier ministre, croit en toi et à ta capacité à gérer avec brio ce genre de domaine plus délicat, plus difficile. Ta sociabilité parle pour toi et il ne doute pas que tu sauras t’entendre avec le Général des armées, un homme pourtant réputé froid, sérieux et intimidant. Chose que tu réussis finalement à faire. Tu ne sais jamais trop ce qu’il pense, de quoi il est capable, aussi mystérieux que dangereux, mais votre relation professionnelle ne se passe pas trop mal. En tout cas les six premiers mois. Les six premiers mois où il n’est que ton seul interlocuteur. Les six premiers mois où tu ne te doutes pas que son fils est en réalité aussi… Troublant.


Tu te souviens encore de ta première rencontre avec Lucian Wolfe, porte parole de l’armée en l’absence du général et fils de ce dernier. Cet homme dont tu lis le dossier, les états de service qui t’ont été fournis, juste avant d’aller faire sa connaissance oui car tu aimes savoir, tu aimes connaître un peu plus tes interlocuteurs avant de poser un visage sur un nom. Une prestance sur des on dit. Mais lorsque vos regards clairs se croisent, lorsque vos mains se serrent, c’est comme si une décharge électrique traversait ton échine. Comme s’il se passait quelque chose en toi que jamais tu n’aurais pu soupçonner. Est-ce ça le coup de foudre ? Tu ne veux pas y croire, tu ne veux pas admettre que cela peut être ça. Un militaire, la rigidité incarnée et probablement l’hétérosexualité aussi. La rigueur, le sérieux, trop de sérieux surement. Pourtant, après cette réunion dans laquelle tu te sens mal à l’aise, arrive la soirée dite mondaine, dite sélective, juste pour rencontrer diverses personnalités politiques et militaires. Un dîner-là pour poser des visages sur des noms, un dîner moins formel, là pour souder les liens autour de quelques verres de vin. Ce dîner où tu as du mal à détacher tes yeux de ce fameux Lucian, dont la seule vision te fait frissonner. Alors les mondanités terminées, tu vas prendre un dernier verre, consultant tes mails reçus durant la soirée, avant de prendre la direction de chez-toi. Digestif pour te remettre de tes émotions et essayer de sortir de ton esprit tes pensées qui divaguent dès que tu repenses au regard clair de l’officier Wolfe. Tu ne peux pas le laisser, te troubler ainsi, s’immiscer dans son esprit lui qui doit être bien loin de ce genre de pensées à ton égard.
Pourtant il se dessine devant toi ce soir là, les paroles s’échangent, vous faites plus ample connaissances, vous souriez et tu te sens plus léger, comme emporté dans l’instant. L’alcool jouant surement, tu te sens culotté, tu te sens audacieux dans cet ascenseur qui vous mène la fin de votre soirée. Un geste bref, vif, qui le prend au dépourvu et tes lèvres qui se plaquent contre les siennes en un élan passionné. Baiser qu’il te rend et qui marque le début d’une histoire. Le début de promesses et de bonheur. Le début d’une relation pourtant secrète, obligée d’être caché à une société qui n’est pas prête à l’accepter. À vos familles qui ne sont pas prêtes à faire face à cette vérité trop différente de leurs attentes. Pourtant vous réussissez à être heureux, vous réussissiez à profiter des instants de bonheur trop bref, trop espacés, trop peu nombreux à ton gout. Tu t’abandonnes complètement à cette relation, corps et âme. Passion, fougue, sentiments qui arrivent vite, très vite, peut être trop mais tu n’arrives pas à lutter. Tu n’arrives pas à freiner ce qui te semble inévitable, tomber amoureux de lui.  


La dernière épreuve en date, est sans nul doute son départ. Une mission à l’autre bout du pays concernant laquelle il ne peut te donner davantage de détails. Tu déglutis, tu sens ton cœur se serrer, mais tu acquiesces d’un signe de tête. Que peux-tu dire ? Que peux-tu exiger d’une relation qui aux yeux du monde n’existe pas ? Tu sais que vos métiers sont prenants, que vos carrières régissent vos vies et tu ne peux pas l’en blâmer. Il te dit qu’il te contactera aussitôt arrivé là-bas, pour te rassurer probablement, te donner les détails de son voyage que tu espères se passer sans encombre, mais aussi pour pouvoir te dire exactement combien de temps il compte passer loin de toi. Mais les jours passent, s’enchaînent, sans aucune nouvelle. Aucun message, aucun appel, aucun e-mail, rien, le vide, le silence. Cet oppressant silence. Les premières semaines tu ne dis rien, distrait, trop silencieux, trop absent, tu réfléchis, tu doutes, tu analyses la situation sous tous ses angles. Tu bois, de plus en plus, le soir en rentrant chez toi avant d’aller te perdre contre le corps de cette esclave juste pour oublier. Pour combler le manque de lui. Juste pour chasser tes doutes et tes peines. Peines qui se veulent intense le deuxième mois entamé. Tu en viens simplement à songer qu’il est parti pour de bon, une autre vie, d’autres affectations, loin de toi et de tes complications. Loin de ton histoire familiale et de tes responsabilités. Loin de tous ces secrets et ces mensonges. Parti sans rien dire pour ne pas t’affliger d’adieux, pour ne pas te dire cette vérité qui t’aurait fait perdre pied comme elle semble le faire aujourd’hui. Tu en viens même, quelques soirs, à imaginer que le pire a pu se produire. Tu en viens à songer que peut être, un de ses assaillants a réussi. Le regard vide, tu renifles pour chasser la peine qui menace de s’exprimer. Tu bois, encore un peu plus. Tu t’abandonnes à vos souvenirs. Tu vis dans des hypothèses. Tu laisses tes doutes revenir à la charge, tes démons te hanter. Ceux-là même qui t’ont murmuré toute ta vie que tu ne serais jamais assez bien. Jamais. Que peut-être, tu aurais dû lui dire tout ce que tu penses, tout ce que tu ressens, qu’à ses côtés, tu as simplement l’impression de renaître. Les pourquoi sont trop nombreux, les possibilités infinies, ne pas savoir te rend fou. Fou de tous les scénarios qui assaillent ton esprit. Tu voudrais savoir, pour ne plus souffrir de cette dévorante incertitude. Alors tu bois encore davantage, finissant bien trop souvent ivre. La colère prend le pas sur la douleur. L’alcool te rend plus violent, plus amène à faire des choses affreuses, des choses que tu regretteras surement une fois sobre, mais qu’importe. Tu n’es plus toi-même, plus depuis que tu vois la fin de ce deuxième mois de silence approcher à grand pas. Plus depuis que tu as regardé passer, filer, la date de vos un an de relation. Alors tu brises, tu fais du mal, tu ris bêtement des horreurs dont tu es capable dans cet état second, régis par la conscience de l’homme détruit que tu sembles être. La descente aux enfers, comme l’ange déchu duquel tu portes le prénom.

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But devil that won't be me {Lucifer}
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